Les plâtres imprimés en 3D pour les fractures non déplacées du poignet et de la main : Résumé des données probantes

Par
Krista Asoluka
16 octobre 2023

Introduction

Au cours des deux dernières années, Spentys a permis la production d'attelles de main et de poignet imprimées en 3D au centre médical de Tel Aviv. L'intégration d'attelles imprimées en 3D a permis d'élargir les services offerts aux patients et d'améliorer les résultats. Le centre a donc lancé une étude pour évaluer la faisabilité et l'efficacité de l'utilisation de ces attelles de main imprimées en 3D pour les fractures non déplacées.

L'étude

L'étude, menée entre janvier et février 2021, s'est concentrée sur des patients adultes présentant des fractures non déplacées du poignet ou de la main qui se prêtent à un traitement conservateur par immobilisation plâtrée. Les chercheurs ont utilisé un flux de travail complet comprenant un logiciel de numérisation et de modélisation 3D rapide, ainsi qu'une imprimante 3D à grande vitesse, le tout dans le cadre de l'hôpital.

L'objectif principal était d'évaluer la faisabilité clinique de cette approche innovante, en tenant compte de la complexité et de la durée de la procédure. Les résultats secondaires comprenaient les impressions rapportées par les patients et les résultats radiologiques.

Le flux de travail de l'impression 3D

Le processus a commencé par un scan 3D détaillé du membre blessé, réalisé une semaine après la blessure initiale pour permettre à l'œdème de se résorber. Ce scan a servi de base à la création d'un plâtre spécifique au patient. Le processus de modélisation 3D, autrefois complexe, est désormais semi-automatisé grâce au logiciel Spentys , ce qui simplifie la conception du plâtre. Le modèle achevé a été sauvegardé sous forme de fichier de stéréolithographie, qui a pu être utilisé pour l'impression.

Le processus d'impression 3D proprement dit utilise la technologie DLP (Digital Light Processing), qui implique la polymérisation couche par couche d'une résine liquide exposée à la lumière. Le temps d'impression moyen pour un moulage d'avant-bras était d'environ 90 minutes. Le post-traitement était une étape cruciale pour garantir l'élimination de toute résine résiduelle non polymérisée avant d'adapter le plâtre au membre du patient. Cette étape comprenait un nettoyage à l'éthanol et une exposition à la lumière ultraviolette pour s'assurer que toute la résine était polymérisée.

Résultats et conclusions

Vingt patients (16 hommes, âge moyen 37 ± 13,1 ans) ont participé à l'étude. L'ensemble du processus d'impression a duré en moyenne 161 ± 8 minutes. Tous les patients ont présenté une amélioration clinique et une consolidation de la fracture lors du suivi final, sans incident de plaie de pression ou de perte de réduction. Les taux de confort et de satisfaction rapportés par les patients étaient excellents, avec une douleur minimale rapportée sur l'échelle visuelle analogique. Le score DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder, and Hand) a également indiqué des résultats positifs, les patients ayant amélioré leur fonctionnalité.

Discussion et limites

L'étude a démontré l'efficacité et l'efficience de la production à l'hôpital de moulages de mains spécifiques aux patients imprimés en 3D. La conception légère, respirante et lavable de la technologie a contribué à un taux élevé de satisfaction et de confort des patients. L'étude présente toutefois des limites, notamment la taille réduite de l'échantillon et une période de suivi relativement courte. Il n'y avait pas de groupe témoin et l'étude portait sur des fractures non déplacées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider ces résultats avec des échantillons plus importants et des caractéristiques de fractures différentes.

Conclusion

L'utilisation de la technologie d'impression 3D pour créer des plâtres personnalisés pour les fractures non déplacées du poignet et de la main s'est révélée très prometteuse. Cette approche innovante, comme l'a démontré l'étude du centre médical de Tel Aviv, offre une efficacité, d'excellents résultats cliniques et une grande satisfaction des patients. Avec davantage de recherche et de perfectionnement, les plâtres imprimés en 3D pourraient devenir une option standard pour le traitement des fractures, révolutionnant ainsi la façon dont nous abordons les soins orthopédiques.

Références

Factor, S., Atlan, F., Pritsch, T., Rumack, N., Golden, E. et Dadia, S. (2022). Production intra-hospitalière de plâtres imprimés en 3D pour les fractures non déplacées du poignet et de la main. SICOT-J, 8(1), 20. https://doi.org/10.1051/sicotj/2022021

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